Dans le cadre de la Quinzaine du Cinéma Francophone, le Centre Wallonie-Bruxelles accueille deux films de Laurence Attali et David-Pierre Fila, en leur présence.
© Camara Gueye Studio
Tabaski de Laurence Attali, en sa présence
(Sénégal/France – 2019 – 26 min.- VO stf.)
Scénario et Montage : Laurence Attali. Image : Remi Mazet, Fattah Faris. Son : Michel Tsagli, Myriam René. Avec : Camara Gueye, Eric Torres, Kya Loum, Christian d’Erneville, le bélier Tabaski et la participation de Oumou Sy. Production : Les Films Mame Yande & Autoproduction, avec l’appui du FOPICA, Sénégal et du Fonds Image de la Francophonie.
Dakar, à quelques jours de la fête de Tabaski, un peintre, enfermé dans son atelier, travaille sur le thème du sacrifice rituel du bélier. Des esquisses sèchent accrochées à des cordes à linge, la peinture rouge gicle des dessins comme du sang frais. Une inscription tracée au mur : « Tabaski, à qui le tour? ». Trois personnages et un mouton gravitent autour de lui et le raccrochent à la réalité.
suivi de
Le Sapeur de David-Pierre Fila, en sa présence
(Congo/France – 2020 – 52 min.)
Textes, image et son : David-Pierre Fila. Montage : Catherine Mantion. Musique : MBamina, Michel Rafa, Nieve de Bola. Avec : Joceylin Armel. Production : DP Films (Marion Maleka Fila).
La Sape est née au Congo-Brazzaville pendant la colonisation. Dans les années 70, les sapeurs utilisent leurs armes, le vêtement, pour investir l'espace social en s'appropriant les codes de l'élite. Ils clament leur existence à la face des hommes politiques enivrés de leurs nouveaux pouvoirs. L’acronyme SAPE désigne la Société des Ambianceurs et des Personnes Elégantes, une mode vestimentaire qui s’est popularisée aux « deux Congo » (Brazzaville et Kinshasa) autour des années 1960 – période dite des « Indépendances ». Dans les années 1970, certains pionniers de la Sape émigrent à Paris, vitrine de la mode. C'est le cas de Jocelyn Le Bachelor, qui propose aux Parisiens des costumes audacieux. En 2015, il est au cœur de plusieurs reportages, il s’affiche sur les toiles de l’exposition « Beauté Congo » à la Fondation Cartier. Le Bachelor habille Alain Mabanckou pour son entré au collège de France à la chaire de Création Artistique. C’est une chronique documentaire très humaine.