L’exposition est en soi un HUB, un nœud de connexions par lequel les artistes mutualisent leur vision pour donner à voir au-delà d’un présent qui a tout l’air d’une fin du monde.
©CLaute Cattelain
Commissariat : Daniel Guionnet & Valérie Toubas fondateur.trice.s de la revue Point Contemporain en complicité avec Ariane Skoda et Stéphanie Pécourt du CWB|Paris.
Avec :
Amélie Bouvier, Claude Cattelain, Camille Dufour, Maëlle Dufour, Antoinette d’Ansembourg, Alexis Deconinck, Feipel & Bechameil, Hervé Ic, Barbara Leclercq, Margaux Lecoursonnois, mountaincutters, Nine Perris, Bertrand Planes, Julien Saudubray, David de Tscharner, Clara Thomine, Emmanuel Van der Auwera, Diego Wery
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Peut-être comme le suggérait Philip K. Dick ferions-nous sans doute mieux de prendre cette fin du monde comme point de départ pour imaginer le futur : « La planète réduite en cendres deviendrait notre prémisse ; nous l’exposerions dans le premier paragraphe avant de passer à autre chose, au lieu de la garder pour la toute fin du récit1.»
Un futur, que nous confions aux artistes, seuls aptes à ouvrir la voie, à nous exercer à désapprendre pour mieux se libérer des attendus et des normes car ils ne sont pas soumis à ce « totalitarisme fonctionnaliste2» qui régit nos sociétés et qui atteint progressivement un degré comparable à celui que décrit Aldous Huxley dans Le Meilleur des mondes ou tel que le donne à voir George Orwell dans 1984. Ils sont les seuls à pouvoir anticiper un futur tel que nous l’avons toujours rêvé.
Un futur dont leurs ateliers sont la fabrique car ils ont fait leurs les ruines de notre civilisation. Ils en recyclent tout autant les matériaux que les idées pour leur donner des formes nouvelles. En se défaisant de la gangue des logiques anciennes, en prenant acte des travers et des impasses dans lesquelles nos sociétés se sont enlisées, ils n’ont d’autre volonté que de nous proposer des alternatives à ce que les économistes, les politiques et autres prévisionnistes veulent nous contraindre. Ils ont le souci d’atteindre l’humain au plus profond de ce qu’il est, d’ouvrir par un travail sur la mémoire et par leurs réflexions, sur les situations que nous vivons, sur un futur qui n’est pas joué d’avance ou qui ne s’écrit pas comme un destin funeste.
Evenements liés :
■ Vernissage & Performance :
Performances # (PAS SI) FRAGILE ! 22 : Antoine Pickels et Lucille Calmel, commissaires Medji Dridi, Dounia Dolbec & David Ramalho
■ Finissage & Volet sonore :
Etienne Blanchot, fondateur & programmateur d’IDEAL TROUBLE
Arnaud Rivière & Franq de Quengo, co-directeurs de Sonic Protest
avec : Alto Fuero, Davide Tidoni, Aymeric de Tapol