Le photographe barcelonais explore les changements qu’amène la tombée de la nuit avec La pesanteur du lieu. Une promenade nocturne et onirique, jusqu’au 21 octobre à la Galerie VU’ de Paris.
La pesanteur du lieu (titre original : La gravetat del lloc) est un projet réalisé dans le cadre de la résidence du photographe au Domaine de Kerguéhennec, en Bretagne. Dans la région, on raconte qu’une ancienne maison, perdue dans le domaine, n’apparaît qu’à la nuit tombée. Il part à sa recherche. La nuit s’avère propice aux révélations et aux métamorphoses. Ses yeux s’habituent peu à peu à l’obscurité et devinent d’autres dimensions, des densités et des temporalités nouvelles, aux limites de la rationalité.
La série, imprégnée d’un sentiment de mystère ouvre un seuil perceptif aux découvertes, aux signes et aux apparitions, laissant le visiteur suspendu, sur le fil, sur le point incessant de sombrer dans l’hallucination.
Israel Ariño (Barcelona, 1974) est diplômé en Beaux-Arts de l’Université de Barcelone, où il se spécialisât en sculpture et gravure. C’est plus tard qu’il s’intéresse à la photo et ses possibilités en coursant plusieurs ateliers, dont ceux de Pablo Ortiz ou Manel Esclusa. À partir de 2001, il commence à exposer régulièrement en Espagne et à l’étranger. Parmi ses travaux les plus renommés, on retrouve Le nom qui efface la couleur, exposé au Moulin de la Filature, à Le Blanc (2013).