Avec Jeanne Mascolo de Filippis et Samuel Thévoz animée par Marie Magdeleine Lessana
Alexandra David-Neel fut une femme exceptionnelle à plus d’un titre. On la connait comme une aventurière pionnière, orientaliste et exploratrice certainement la plus importante du xxe siècle, mais on sait moins qu’elle fut également cantatrice, journaliste, féministe engagée, et bouddhiste.
Deux ouvrages viennent de paraître qui mettent en lumière la jeunesse ainsi que des traits moins connus de la personnalité de celle que l’on surnomma « la femme aux semelles de vent ».
Le premier est la dernière biographie de l’exploratrice renfermant des textes et des images inédites, et le second un manuscrit d’un roman jusqu’à aujourd’hui inédit, publié sous la direction du chercheur Samuel Thévoz.
Programme :
19H Projection du film « Alexandra David-Neel, du Sikkim au Tibet Interdit », de Jeanne Mascolo de Filippis et Antoine de Maximy , primé dans de nombreux festivals internationaux.
20h Rencontre avec Jeanne Mascolo et Samuel Thévoz autour de la parution de leur deux ouvrages.
21h dédicace
Les auteurs
Alexandra David-Neel : Cents ans d'aventure, Jeanne Mascolo de Filipis, (Paulsen 2018). Une biographie illustrée complète de la plus grande exploratrice du XXe siècle à l'occasion du 150e anniversaire de sa naissance. Avec une préface d’Antoine de Maximy.
Passionnée par l’Orient, toujours en mouvement, en voyage, Alexandra David-Neel sillonna l’Europe et l’Afrique du Nord, avant de partir pour l’Asie. Après plusieurs séjours en Inde, c’est au Sikkim qu’elle découvre le bouddhisme tibétain. Une escapade au-delà de la frontière défendue du Tibet la laisse au bord du ravissement. Elle se dit « ensorcelée ». Expulsée par les Britanniques pour avoir transgressé les règles, elle n’aura de cesse de parvenir à ses fins. Accompagnée de celui qui deviendra son fils adoptif, le jeune Yongden, elle pérégrine plus de dix années durant de l’Inde jusqu’en Chine en passant par la Corée et le Japon. En 1924, après un périple des plus périlleux, déguisée en mendiante tibétaine, elle accomplit un véritable exploit, qui la rendra célèbre dans le monde entier : elle est la première Occidentale à entrer dans Lhassa, la capitale du Tibet alors interdite aux étrangers. Alexandra David-Neel était aussi une intellectuelle, attachée à la spiritualité, qui, jusqu’au bout, n’eut de cesse de questionner la vie et la mort. L’écriture étant sa seconde passion, elle remplissait des carnets entiers à l’encre de Chine.
Jeanne Mascolo de Filippis a longuement étudié la vie d’Alexandra David-Neel. Elle a voyagé dans ses pas et livre à la fois un portrait intime et le récit de ce qu’a vu l’exploratrice, le tout illustré par de nombreux documents inédits, des photographies d’époque des paysages traversés et des documents personnels.
Passionnée de voyages, diplômée de Langues Orientales, Jeanne Mascolo a dans les années 80 organisé et encadré des circuits de randonnées en Asie et plus particulièrement dans les Himalayas, du Pakistan au Tibet en passant par l’Inde, le Népal et le Bhoutan. Membre de la Société des Explorateurs Français (SEF), elle réalise des documentaires pour la télévision depuis plus de 25 ans. En 1992, elle réalise le documentaire Alexandra David-Neel,du Sikkim au Tibet Interdit. Elle est aussi l’auteur d’un portrait de Mathieu Ricard pour ARTE, d’Edgar Morin pour France 5 et de nombreux films tournés en Himalaya.
Samuel Thévoz présentera et dédicacera Le Grand Art, un roman inédit d'Alexandra David-Neel (Le Tripode 2018). Se présentant comme le journal d’une actrice, Le Grand Art surprendra les admirateurs d’Alexandra David-Neel par sa sensualité et sa modernité. Achevé en 1902, à une époque où son auteure était encore inconnue mais déjà une femme déterminée de plus de trente ans, ce roman nous fait suivre la vie tourmentée d’une jeune comédienne et chanteuse lyrique, prise au piège entre sa passion pour l’art et la prédation sexuelle des hommes. Isolée, démunie, elle cherche les ressources pour défendre sa liberté…
Samuel Thévoz est chercheur associé à l'Université Sorbonne nouvelle (Paris-3). Ses recherches portent sur trois domaines principaux : la perception du Tibet dans la littérature de voyage et le monde universitaire occidental; la montée du bouddhisme moderne dans l'art et le théâtre; les premiers voyages des Tibétains en France et en Europe.