Pour cette saison parallèle, le Centre Wallonie-Bruxelles se déplace à Lyon et collabore avec Kommet pour vous présenter "L'After Show" de Louise Porte et Harold Lechien
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Lorsque nous avons rencontré Émilie d’Ornano, fondatrice et directrice de KOMMET, au printemps dernier il nous a semblé évident, au vu des enjeux dont s’est saisi ce lieu, qu’une collaboration s’imposait et que celle-ci devait se nouer autour d’un.e. artiste valorisé.e dans le cadre du dispositif LABO_DEMO qui agrège au Centre, depuis deux ans, des démarches artistiques d’étudiant.e.s issu.e.s d’écoles supérieures des beaux-arts, de Belgique et de France.
Portée par l’ambition de contribuer au maillage, qui traverse, par essence, les Saisons Parallèles, l’idée est rapidement née que l’espace atypique et intimiste de KOMMET devait se faire rencontrer deux artistes, l’une issue de la scène lyonnaise, Louise Porte et l’autre de la scène bruxelloise, Harold Lechien, labo_demotien de l’édition 2020.
Ces deux artistes, dont les univers et processus créatifs se font joyeusement écho, investiront donc, pendant un mois, et via des productions in situ, l’espace de KOMMET.
Dans cette exposition, Louise Porte et Harold Lechien nous convient à l’after d’un évènement dépourvu de vie. La mise en scène rayonne, le son vibre, mais il semblerait que tout reste en suspens. Malgré l’abandon de l’espace par les individus, la représentation du spectacle subsiste au travers de multiple « vestiges » délaissés. Impossible de dater ce moment mais des récits émergent et l’on fantasme sur ce que l’on aurait vraisemblablement manqué. L’after show met en présence la réalité d’une absence : l’instant est passé mais on se le re-présente au travers d’éléments abandonnés. Ce ne sont pas les détails de cette hypothétique soirée qui sont l’objet du désir, mais bien la représentation illusoire de ce désir.
Ici, le fantasme surgit via le manque, ce que l’on imagine avoir raté. Ainsi, dans cette exposition, les artistes nous incitent à nous immerger dans l’absurde aussi bien que dans la frustration d’avoir, peut-être, manqué le show de l’année.