La rencontre a lieu au Mémorial de la Shoah
La mémoire du pire peut-elle s’accommoder des qualités généralement attribuées à la monumentalité : unicité, statisme, hiératisme ? Doit-elle se mettre à l’épreuve de ce qu’elle commémore ? À l’occasion de la parution de Monuments par défaut. Architecture et mémoire depuis la Shoah d’ Adachiara Zevi pour les éditions de la revue Conférence, avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, et d’ Architettura dell’indelebile. Due memoriali della Shoah. Milano e Drancy de Jacques Gubler pour les éditions Christian Marinotti, l’Institut culturel italien et le Mémorial de la Shoah co-organisent une rencontre pour débattre de ces questions. Dans son ouvrage, Adachiara Zevi montre qu’il faut permettre à la mémoire de ne pas être inerte, tandis que Jacques Gubler compare le Mémorial de la Shoah de Milan, situé sous la gare centrale, à celui de Drancy. Les auteurs dialogueront avec l’architecteRoger Diener, l’historienPierre Nora, et l’artisteEsther Shalev-Gerz. Le débat sera animé par Henry Rousso, directeur de recherche, CNRS.