Le Centre tchèque présente une grande rétrospective du meilleur de la production cinématographique tchèque des années 60–80 à la Cinémathèque française
Le Centre tchèque présente une grande rétrospective du meilleur de la production cinématographique tchèque des années 60–80 à la Cinémathèque française. 23 films de réalisateurs comme Miloš Forman, Ivan Passer ou encore Věra Chytilová seront à décourir ou à redécouvrir.
Entre 1963 et 1969, le cinéma tchèque, emmené par une jeune génération de cinéastes, connaît un jaillissement de vitalité sans précédent. Entre un réalisme fortement teinté d’ironie et le goût de la métaphore, cette Nouvelle Vague accompagne et aiguillonne les bouleversements alors en cours dans la société tchécoslovaque. Incarnée par des cinéastes comme Miloš Forman, Jan Němec, Jiří Menzel, Věra Chytilová – elle a représenté un espoir de renouveau et d'audace, et nombre de ces films sont devenus des classiques.La rétrospective portera son regard sur ce moment d'effervescence et, au-delà, sur les œuvres moins connues des années qui ont suivi l'écrasement du Printemps de Prague.
Certaines images ont la force des commencements. Quand il descend dans la fosse du Semafor, célèbre théâtre musical de ces années-là, pour y filmer l'audition de jeunes chanteuses avides de décrocher le rôle qui les sortira de leur anonymat d'étudiante ou de vendeuse, Miloš Forman en ramène la peur et l'élan, la beauté miroitant dans la maladresse, le tumulte des espoirs. Forman tourne ce film, Concours, en 1963. La Tchécoslovaquie est alors arrimée depuis quinze ans au bloc soviétique. Au stalinisme implacable des années 1950 a succédé, malgré les promesses de changement, un statu quo mortifère. Mais sous les slogans toujours ronflants, l'idéologie se lézarde. Pendant les années qui suivent, le cinéma tchèque sera le symptôme continu des métamorphoses d'un système dans l'impasse bousculé par l'impatience de la jeunesse. Il accompagnera le mouvement d'un pays tout entier dans une aventure d'émancipation qui aboutira en 1968 au Printemps de Prague.
Dans les premières années de la décennie, avec Forman, une impressionnante concentration de réalisateurs sort de la FAMU, l'école tchèque de cinéma : Věra Chytilová, Jiří Menzel, Jan Němec, Jaromil Jireš, Juraj Herz, Ivan Passer et d'autres, imprégnés du cinéma d'Eisenstein, de Vigo, de Dovjenko et de Renoir, mais aussi – et ce n'est pas rien derrière le rideau de fer – de Godard, Cassavetes ou Shirley Clarke : une radicalité contemporaine aux accents libérateurs souvent teintés de scepticisme existentiel, très loin des injonctions édifiantes du réalisme socialiste.
Plus d'informations sur le site de la Cinémathèque française.
Tarif : 7€Moins de 26 ans : 5,5€
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