James BKS, Dobet Gnahoré et Les Frères Smith joueront le lundi 14 juin sur la Scène Pont-Neuf de la Prairie des Filtres.
James BKS ©Pierre Pontoizeau - Dobet Gnahoré ©Jean Goun - Les frères Smith ©Alain Cachat - AFFICHE ©Jp Mika
La musique singulière de James BKS entre en résonnance avec sa propre histoire personnelle : sa vie jette d’abord des ponts entre les continents quand dans les années 2000, sa famille quitte la France pour s’installer aux États-Unis. Mais elle connaît surtout un heureux rebondissement douze ans plus tard lorsque James BKS rencontre l’immense saxophoniste Manu Dibango qui s’avère être son… père biologique ! Dès lors, l’artiste renoue avec ses racines camerounaises. Et sa musique, déjà rompue à de multiples exercices (à tout juste 25 ans, signé sur le label Konvikt Muzik d’Akon, il produit, dans l’ombre, des sons pour les poids lourds du rap US : Ja Rule, Snoop Dogg, Puff Daddy… avant de créer des spots publicitaires pour des grandes marques et plusieurs bandes originales de films), s’ouvre ainsi à tous les vents, pour s’affranchir des stéréotypes qui jalonnent parfois le milieu de l’industrie musicale. Son génie créatif fait le reste. James BKS s’érige avec son premier single (Kwele) en 2018. Le producteur, DJ et acteur, Idris Elba, qui vient de monter son label (7Wallace), est conquis et par son talent et par sa démarche. Mélodies pop, percussions africaines, sonorités urbaines, la musique de James BKS s’ancre dans un héritage métissé et se pare de rythmes futuristes pour mieux embrasser demain. Sa musique fédère, touche à la grâce comme à l’universel.
“ Un prodige de la scène urbaine internationale et l’un des compositeurs les plus en vue : Idris Elba, Snoop Dog et Booba se l’arrachent ” (Arte Concert, 2020)
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Née dans un village panafricain de l’ouest de la Côte d’Ivoire, la jeune Dobet retrouve à l’âge de six ans, son père Boni Gnahoré, maître-percussionniste reconnu au sein de Ki Yi M’Bock, un laboratoire artistique fondé dans Abidjan en 1985 par l’écrivaine Werewere Liking. Ce centre de formation communautaire, lieu d’expérience unique, verra éclore plusieurs talents bruts au fil des décennies. Ici, dans un foisonnement créatif permanent, se croisent des artistes de toutes nationalités et des stars africaines (Ray Lema, Salif Keita, Youssou N’Dour…). Dobet s’initie au chant, à la danse, au théâtre et à la musique. En 1999, elle rencontre le guitariste Colin Laroche de Féline qui l’emmène alors vers le chant et la France, où elle vit toujours. Entre héritage et modernité, Dobet Gnahoré devient une bête de scène. Symbole de toute une génération d’artistes déterminées, elle marie ses racines musicales africaines à des samples électroniques, décloisonne les styles avec audace pour s’affranchir de toute étiquette. En 2010, elle remporte un prestigieux Grammy Award. Depuis, son énergie rayonne. Comme sur Couleur, son dernier album, enregistré en Afrique, où elle est revenue s’installer pendant la pandémie. Un disque rempli d’espoir, tourné vers l’afropop et la scène underground locale, qui embrasse la cause des femmes et rompt avec ses opus précédents, plus acoustiques et introspectifs.
“ L’énergie d’un continent en plein essor, entre grooves électro et danses endiablées ” (Pan African Music, 2021)
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Du nord au sud, d’est en ouest, avec Les Frères Smith pour porteétendards, la Mutation de l’afrobeat sera endiablée ou ne sera pas ! À l’image de l’illustration choisie en cover de leur troisième album sorti l’an dernier, il faut en effet compter sur l’afro brass band parisien, la vingtaine au compteur, comme un poing levé dans la nuée, un solide brise-glace dans les mers agitées de nos sociétés. Toujours portés par le même élan contestataire affiché dès leurs débuts, dotés d’un sens inné pour marier les influences, la fratrie « fait s’allier funk et highlife, jazz et soul, saveurs tropicales, incandescence cuivrée et polyrythmies dans un combustible hautement inflammable, chauffé par la voix envoûtante de Swala Emati Smith et la furie de Prosper Smith ». Et cette fusion survitaminée n’a pas son pareil pour réveiller les corps comme les consciences (planète en perdition, capitalisme grandissant…). Si la section cuivres est flamboyante, leur présence scénique est plus que généreuse. Entre éthio-jazz délicat, rythmes électro festifs, airs mandingues, highlife ghanéen et sonorités orientales, le voyage est total. Libre et virevoltant. Mais surtout, pétri d’un amour infini pour le métissage et l’exploration. Cameroun, Nigéria, Ghana, France, même combat. Que la musique et la fête règnent !
“ Les Frères Smith ont vingt ans d’âge et toujours l’énergie dopée à l’afrogroove éclectique. Une vitalité bienvenue qui transpire de leur troisième album ” (Le Télégramme, 2020)
http://lesfreressmithofficiel.bandcamp.comoclockprod.com/les-freres-smith
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